Les Chanteurs de Loss

Les Chanteurs de Loss

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Le Chant de Loss, c’est cette étrange faculté, apparemment unique aux humains, qu’ils soient lossyans ou venus de la Terre, de s’accorder au loss-métal qui les environne, et le faire résonner, en se mettant à « chanter ». Ce qui produit des effets qui frappent directement dans le domaine de la gravité, et de l’électromagnétisme.

Il n’y a aucun spécimen de la faune lossyanne qui soit capable de Chanter. Les créatures de loss emploient nombre d’armes biologiques ahurissantes, dont certaines ont évolué grâce à la présence du loss-métal -même en faible quantité- dans la flore et la faune. Mais aucun ne peut faire ce que font les Chanteurs de Loss, ou même s’en approcher.

Le Chant de Loss, c’est enfin ce qui provoqua deux événements historiques qui ont marqué les esprits des lossyans à jamais : les Guerre Divines, un conflit où régnait la « magie » de ce pouvoir, infiniment destructeur. Et son paroxysme, l’anéantissement de l’une des plus grandes cités de l’époque sous un cataclysme de portée biblique, suivi de six ans de perturbation climatique majeure : le Long-Hiver.

Oui, c’est un pouvoir ravageur, qui peut facilement devenir hors de contrôle, et qui d’une certaine manière peut sembler sans limites. Mais surtout, c’est une menace, que l’Eglise du Concile -et elle n’est pas la seule- tente en permanence d’endiguer et museler, tout en se refusant à l’éradiquer (et en ne le pouvant pas vraiment).

1- Qui, et combien ?

Les lossyans ne sont pas -encore, dirais-je- fans des statistiques, et jamais personne n’a tenté de mesurer la part de Chanteurs dans la population. Au mieux, les lossyans vous diront que c’est vraiment très, très, rare, ce qui n’avance personne.

Dans les faits, la prévalence des Chanteurs ne dépasse sans doute pas un lossyan pour dix mille. Ce qui fait assez peu. Cette prévalence ne compte pas les Chanteurs de Loss tués au moment de leur Eveil, ou traqués et exécutés quand ils sont identifiés comme tels.

On aura donc a priori, selon les régions, et les cultures, plutôt une moyenne d’un Chanteur pour quinze-mille, mais aussi beaucoup moins. Dans l’Hégémonie ou l’Empire d’Hemlaris, cela chute à un pour vingt, ou trente-mille. Chez les jemmaï, les san’eshe ou les dragensmanns, par contre, on revient à quelque chose de fort proche de un pour dix-mille.

Quand aux humains venus de la Terre, tout ce que l’on peut affirmer, c’est qu’ils sont plus fréquemment Chanteurs que les lossyans. Mais là encore, dans quelles proportions, c’est très difficile à dire : peut-être un sur six-mille, peut-être un peu plus. Les terriens perdus sur Loss étant eux-mêmes très rares, il est difficile d’avoir une estimation.

Cependant, il y a deux constantes à la prévalence des Chanteurs de Loss : les femmes, et les personnes rousses. Le nombre de femmes Chanteuses par rapport aux hommes représentent plus du double des cas. C’est au point que dans certaines régions, on croit vraiment que seules les femmes sont Chanteur de Loss. L’autre prévalence constante concerne les personnes rousses ; là aussi c’est si marquant que beaucoup de lossyans sont persuadés que tous les roux sont Chanteurs. Et c’est d’ailleurs un des dogmes de l’Eglise :

« Toute personne née rousse, ou déclarée Chanteur de Loss doit être asservie, et si elle ne peut l’être, doit être tuée. Le Chant de Loss doit servir les lossyans et l’Eglise du Concile, non l’asservir. »

2- L’Eveil du Chant de Loss

Le Chant de Loss ne s’apprend pas. Dans le sens où si un sujet n’a pas le don de faire entrer en résonance le loss avec son Chant, il ne l’apprendra jamais.

De même, on ne connaît aucun moyen de détecter un Chanteur de Loss avant qu’il ne s’éveille. On peut éventuellement déceler des signes avant-coureurs, qui sont autant de prémices à la violente première crise qui manifeste l’Eveil d’un Chanteur de Loss. Mais là encore, ce n’est pas quelque chose qui peut permettre une détection systématique.

La seule manière de savoir si quelqu’un est Chanteur de Loss, c’est de le mettre face à un danger qui menace immédiatement sa survie. Le Chant de Loss est une forme instinctive de contrôle, dominée par la peur. À ce moment-là, la terreur, l’urgence de se battre pour rester en vie face à l’imminence de sa fin, provoque la première tentative à Chanter.

On appelle cela l’Eveil.

Et en général, cette première fois déménage pas mal.

L’Eveil ne se produit que s’il y a une concentration suffisante de loss-métal dans les environs. Quelques dizaines de grammes y suffisent. Mais comme le minerai de loss-métal n’est présent qu’en très faibles quantités sur Loss hors des gisements et des mines, le plus souvent cela n’arrive que près d’un objet manufacturé employant du loss.

Envahi par la peur, dominé par son instinct de survie, le sujet ce mets soudain à Chanter. Ce n’est pas un cri, ou un hurlement. Il y a réellement des notes, et des harmoniques ; que ce soit dans un chant sourd de baryton, ou les arpèges harmonieux d’une soprano, on y reconnaît un chant. Et à ce Chant, répond le loss environnant qui se met à vibrer au diapason. Tout ce qui est métallique et proche du Chanteur tend à luire de lumière bleutée, et l’air se charge en ozone.

Et la réalité elle-même se brouille, et semble onduler.

La première fois, c’est toujours ravageur. La source du danger se fait repousser avec violence, mais tout le décor environnant subit le même assaut, sans réelle distinction. Ça donne un peu ce genre d’effets là :

 » La voix de l’esclave remplit l’air, le faisant vibrer, dans une tonalité de cristal suraigu. La réalité eut un hoquet.

Abba allait attraper Jawaad, mais ce dernier propulsa Azur dans ses bras en les repoussant de toutes ses forces, s’abritant derrière la poutre contre laquelle il s’était appuyé. Sur toute la largeur de la terrasse, et sur dix mètres de profondeur, ce qui n’était pas solidement arrimé au sol se mit à léviter, clients et serveuse compris. Un battement de paupière plus tard, une ondulation brutale, presque lumineuse tant elle était palpable, propulsa chaises, tables, jardinières, vaisselles, et êtres humains comme autant de poussières balayées par un vent de tornade, vers le mur de la taverne.

L’onde de gravité emporta deux clients et la serveuse. Les deux plus chanceux moururent sur le coup déchiquetés par l’impact du mobilier, dans des gerbes de sang. La dernière percuta le mur en hurlant son agonie, broyée par la force de la vague. »

 

Et si la puissance déployée dans cette citation est celle d’une Chanteuse de haut niveau, l’Evéil produit bel et bien ce genre d’effet, seulement à un peu moindre échelle.

Une fois que l’Eveil s’est produit, il n’y a pas de retour en arrière. Le sujet est un Chanteur de Loss, et s’il n’apprend pas à Chanter de sa propre initiative, et entrer en résonance avec le loss, son instinct de survie le fera pour lui. Il défendra systématiquement sa vie en usant de son don, si les conditions le lui permettent.

3- Comment fonctionne-t-il ?

Avant tout, un Chanteur de Loss sans loss-métal à portée de main est démuni. Il lui en faut au moins quelques grammes sur lui, ou une quantité d’au moins quelques dizaines de grammes dans son environnement immédiat. Plus grande est la masse de loss présente, plus éloignée elle peut être. C’est ainsi que les piles des moteurs des navires lévitant, qui pèsent quelques kilos, permettent à un sujet de Chanter à vingt mètres d’elles.

Une réserve de loss-métal, comme toutes en ont dans les cités-états, où la quantité de barres de loss peut se compter en tonnes, peut s’accorder à un Chanteur à plus de cent-cinquante mètres. C’est le même genre d’échelle pour une mine ou une carrière de loss.

Un Chanteur de Loss porte donc en général un bijou fait de ce métal sur lui. Comme le loss ressemble d’assez près à de l’argent, il est aisé de le faire passer inaperçu. Un bijou d’une dizaine de grammes suffit pour permettre de Chanter. Pour un temps.

Car le Chant de Loss a le même effet sur le loss-métal que la corrosion qu’il subit quand il est employé pour alimenter impulseurs, dynamos et moteurs. Le bijou va donc finir par se ternir, et se corroder, et ne plus pouvoir entrer en résonance avec le Chanteur de Loss. Il est difficile de vraiment dire au bout de combien de temps un bijou sera corrodé, mais dans la citation plus haut, par exemple, on peut considérer qu’environ quatre à cinq grammes de loss-métal auraient été consommé.

Enfin, plus le Chanteur peut faire résonner de loss-métal près de lui, plus l’amplitude de son pouvoir augmente. Un Chanteur de Loss dans une réserve de loss-métal s’avère sans doute dix fois plus puissant, et dévastateur, qu’il ne le serait avec un simple bijou.

Mais cette puissance n’est cependant pas directement corrélée à la quantité de loss-métal disponible. Elle dépend de la capacité du Chanteur à faire entrer le loss en résonnance avec son Chant. C’est en cela que les Chanteurs de Loss puissants sont une rareté. Et un terrible danger. Orchys Athysmante de Parcia aurait pu, si l’on se réfère à cette norme, faire entrer largement plus d’une tonne de loss-métal en résonnance.

Et avec cela, et le Chant des Abimes, elle a provoqué une explosion qui rendrait jalouse une grosse bombe H.

Enfin, un Chanteur de Loss, pour user de quelque effet que ce soit, doit pouvoir chanter. Oui, c’est idiot à mentionner, mais c’est un point important. Le Chanteur doit être en mesure d’user de sa voix, de pouvoir créer une mélodie et un chant avec, et le faire assez fort pour que le loss entre en résonnance avec lui. Ce qui interdit pratiquement toute discrétion quand à son usage, sauf par un entraînement intensif et poussé, afin de savoir exactement quels accords et quelles tonalités suffiront à créer un effet.

Il est évident qu’une personne muette, ne pouvant produire de son et de mélodie, ne peut pas user du Chant de Loss quand bien même elle en aurait le don. Je vous laisse alors deviner ce que subissent certains Chanteurs de Loss pour les museler à vie sans les tuer ? Oui, vous avez compris, on leur coupe la langue, ou on tranche leurs cordes vocales.

3- Les effets du Chant de Loss

J’allais commencer mon propos par, « ils sont dévastateurs ? », mais comme, justement ils ne sont pas que cela, loin s’en faut, ce serait méchant.

Le Chant de Loss n’est pas qu’un pouvoir, c’est une forme alternative de perception, un sens supplémentaire ; une nouvelle fonction organique qui habite le Chanteur, et qui subit des contraintes aussi bien extérieures, nous l’avons vu plus haut, que profondément intimes.

Mais avant tout, en effet, la première manifestation du Chant de Loss, commune à tous les chanteurs, c’est leur pouvoir de répulsion brutale et destructeur. Cette onde de gravité nommée le Chant de Rage annule la notion de poids et repousse tout autour d’elle, en général sous la forme d’un cône, ou d’une sphère. C’est ainsi que se déclenche le plus souvent l’Eveil, et c’est le premier pouvoir commun à tous les Chanteurs. C’est aussi le plus animal et le plus instinctif ; qu’un Chanteur aura bien du mal à maîtriser pour ne pas le déclencher dès qu’il est en danger mortel.

C’est enfin le plus traumatisant, nous y reviendrons.

Le second pouvoir s’acquière assez facilement, si le Chanteur peut s’entraîner : c’est le Chant d’Ether, qui réduit, voir annule la masse des objets, et peut servir de bouclier presque impénétrable. Il permet de retirer toute vélocité à des projectiles, de rendre sa cible aussi légère qu’une plume, de ralentir la chute des objets. Cela freine ou arrête assez efficacement tout assaut, y compris des balles d’impulseurs. Et quand il chute, le Chanteur peut alléger son poids pour tomber en douceur.

Après, commencent les étrangetés du Chant de Loss, et sa nature même : il est une partie du Chanteur, un de ses organes. Le Chant de Loss devient partie intégrante de sa psyché, de sa personnalité, de son intellect, de sa vision du réel. Il ne lui obéit pas ; il est une de ses formes d’expression et d’interaction avec le monde qui l’entoure.

Ainsi donc, une brute guerrière va utiliser le Chant de Loss en conjonction avec des armes, et sa force physique. Une âme ravagée et vengeresse tendra à apprendre à briser, détruire, et créer des cyclones de vagues de force. Une personne douce, rêveuse et artiste, saura projeter en hologrammes des illusions et des fantasmagories virtuelles évoluant au gré de sa voix. Un individu chasseur et adepte de la discrétion aura appris quand à lui à fredonner et murmurer doucement le Chant de l’Ombre, pour déformer sa propre image et devenir presqu’invisible.

D’autres, fascinés par les forces naturelles, canalisent à travers le contrôle de la gravité et de l’électromagnétisme la chaleur, le froid, la foudre, ou encore l’air sous forme de brises et de tempêtes. Et certains Chanteurs peuvent entrer en résonance avec la psyché d’autres animaux, comme les Chanteurs des Dreakyas, seuls à pouvoir les « apprivoiser ». Cependant, personne ne semble capable d’employer le Chant pour agir directement sur l’esprit d’un individu, de quelque manière que ce soit.

On peut enfin supposer qu’un terrien du XXIe siècle, ne va pas penser et ressentir le Chant de Loss de la même manière qu’un lossyan ; ses possibilités non plus, l’amenant à d’autres manifestations étranges, à l’aune de l’écart culturel entre lui et les habitants de Loss.

Il se raconte des rumeurs et des légendes sur des pouvoirs bien plus impressionnants, étranges et effrayants. Bien que tout le monde mette les plus surprenants et sinistres sur le conte de mythes, le fait est que le Chant des Abimes, est pour les lossyans, une réalité qui prouve l’étendue du pouvoir destructeur des Chanteurs de Loss.

Et dans les faits, pratiquement personne ne connaît les effets et les variétés du Chant de Loss. Toutes les archives qui les avaient rassemblées par écrit n’existent plus, et les derniers professeurs qui auraient pu en parler en détail sont en théorie morts depuis presque un millénaire.

Nous avons parlé plus haut de prix à payer, et de contraintes intimes. L’usage du Chant de Loss n’est jamais vraiment bénin. D’une part, car il est épuisant de chanter, simplement. Encore plus en produisant un effet qui, s’accordant au loss-métal ambiant, altère la réalité physique. Plus le Chanteur use de sa voix et de son talent, plus l’épuisement et la pression physique s’accroissent. Un Chant aux effets étendus et puissants tenu sur quelques minutes produit sur l’organisme le même effet que de courir un marathon.

Et l’autre contrainte est d’ordre psychosomatique, et bien plus intime : quand un Chanteur déclenche un effet, il le ressent comme s’il s’agissait de ses propres sens étendus. D’une manière, certes altérée et atténuée, il voit, touche, sent et goûte l’environnement affecté par le Chant. Et est donc aux premières loges du spectacle quand l’effet est dévastateur et mortel. Bien sûr, on peut imaginer que certains Chanteurs en ont donc usé pour créer une sorte de perception secondaire leur permettant de scruter ce qui leur serait invisible, pour cause d’obscurité, ou autre. C’est bien le cas. Mais le souci est que cet effet est systématique dès que le Chanteur use de son pouvoir. S’il tue avec, il est le premier à savoir dans tous les détails comment il vient de tuer ; et de toucher de près l’horreur de ses victimes. Ça ne laisse personne indemne, bien entendu.

L’épuisement est donc non seulement physique (et matériel avec la consommation du loss local), mais aussi psychique. Dans tous les cas, le Chant de Loss n’est jamais vraiment anodin.

Concernant enfin l’apprentissage d’autres Chants, on sait que c’est possible, mais rare et ardu. Seules les meilleurs Chanteurs de Loss peuvent arriver à apprendre de nombreux effets de manière efficace ou rentablement rapide. L’un des rares qui soit connu être enseigné entre Chanteurs -donc des esclaves dans l’immense majorité des cas- est le Chant des Illusions, car il est capable de produire des hologrammes et des féeries visuelles spectaculaires et appréciées.

4- les Chanteurs de Loss dans la société.

Les Chanteurs de Loss sont, vis-à-vis de l’Eglise du Concile, considérés comme responsable du Long-Hiver, et la manifestation d’un pouvoir diabolique. Ce ne sont pas des demi-dieux, mais des rejetons démoniaques, que l’Eglise se doit de contrôler et mettre sous sa coupe.

Tout Chanteur de Loss, ou pouvant potentiellement en être un (et donc toutes les personnes rousses) est asservi ou tué. Il s’avère que, selon les régions, on tue presque systématiquement les hommes Chanteurs. Quand aux Chanteuses, elles sont réduites en esclavage ; et c’est sur elles, si on le sait, que l’on va user du Haut-Art avec la plus cruelle sévérité et efficacité. Nous reparlerons plus tard du Haut-Art, mais pour résumer, toute sa méthodologie consiste à faire perdre au sujet qui y est soumis toute indépendance, et velléité de révolte et de liberté. L’esclave qui a subi ce dressage et ce conditionnement se retrouve fragilisé, docile, et incapable de pouvoir survivre sans être sous le joug et l’autorité d’un propriétaire. Elle (car on n’use jamais, sauf exception, du Haut-Art sur un homme) est donc sous un contrôle complet de ses actes, de ses désirs, de son autonomie. Par voie de conséquence, son pouvoir de Chanteuse est donc lui aussi, en théorie muselé et mis sous contrôle. Et surtout, en cas de danger extrême pour sa vie, elle ne pourra pratiquement pas laisser le Chant la protéger. C’est le but ultime de ce conditionnement, qui bel et bien vise à briser et inhiber certains instincts de survie ; tout du moins dans certaines conditions. Les accidents arrivent, et ils font mortellement mal.

La place des Chanteurs de Loss diffère un peu selon les cultures, mais dans l’immense majorité des cas, ils sont persécutés, et n’ont de destin que de finir morts ou esclaves. Dans certaines cultures, comme les jemmaï, et les San’eshe, ils tiennent une place plus considérée, mais chapeauté et toujours surveillée. Mais au moins sont-ils libres.

Les Chanteurs de Loss sont parfois utilisés pour leur principale capacité, ravageuse sur des champs de bataille, mais on lui préfère surtout le Chant d’Ether. Ils deviennent alors chiens de garde/garde du corps, ou aide à la manutention de charges lourdes. Certains assez puissants, sur des navires lévitant, aident à manœuvrer les vaisseaux sur terre, voir les propulser en absence de vent. Les derniers, sans doute les plus nombreux, usent aussi du Chant des Illusions, comme don attractif et spectaculaire pour divertir leurs maîtres.

Mais il faut bien se rappeler que les Chanteurs de Loss sont très rares. Ce qui veut dire deux choses : ils valent très cher, et sont très recherchés comme esclaves, et l’on ne va pas vraiment les coller sur des tâches physiques et subalternes. Des ouvriers, des forçats et quelques moteurs à lévitation feraient tout aussi bien.

Posséder une Chanteuse de Loss comme esclave est donc un sacré prestige, qui vaut une fortune.

Et la seconde chose, c’est que leur rareté va de pair avec le très faible nombre d’accidents dramatiques que peut provoquer un Chanteur qui péterait un plomb, même conditionné par le Haut-Art. Les incidents sont très rares, assez pour que souvent, ils deviennent des histoires et des contes, et qu’un lossyan n’en entende parler en direct qu’une ou deux fois dans sa vie.

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2 réflexions sur “Les Chanteurs de Loss

  • Je me régale… Tu nous le dévoiles petit à petit, mais j’ai hâte d’avoir la vue d’ensemble ! Bises, Axelle !

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  • Merci !
    Bha, j’aime dévoiler par petits bouts, cela ménage l’intéret de la découverte sur la durée. Mais là, je vais continuer le chapitre 4, où j’ai toujours un dilemme entre deux avis concernant le cliffhanger, ou pas. Je sens que je vais devoir trancher… on verra en relisant demain.

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