Le roman : Les Chants de LossNews

Spoil : le dernier message de Sonia

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Ne lisez pas si vous ne voulez pas voir dévoilé un pan du futur de la saga de Lisa, Sonia, Jawaad, et des romans les Chants de Loss. J’ai écris ce passage, extrait des synopsis et note des 9 tomes, après avoir redécouvert et écouté un morceau de Two Steps from Hell qui m’a émue, et fait pleurer… Il a donné ainsi naissance à cet extrait. Lisez-le en écoutant ce morceau :

« 

« — Mais qu’est-ce que c’est ?… que se passe-t-il bordel ?

Il n’y avait plus de ciel. Partout les spores des symbiotes se répandaient en autant de vaporeux drapés éclairés de couleurs changeantes par une bioluminescence qui noyait tout dans une mer de lumière.

La voix n’était plus Sonia. Mais elle murmura une dernière fois, avant que son fantôme ne se dissipe, dans un dernier sourire, plus éclatant, plus doux, plus humain que jamais elle n’en avait montré même à l’aube de sa vie, dans l’innocence merveilleuse de l’enfance :

— N’oublie pas.

Le ciel sembla exploser, sans bruit. Les couleurs étaient si flamboyantes que Lisa semblait se tenir dans une mer laiteuse qui aurait voulu réunir en cet unique point toutes les nuances de la création. Partout, la nature s’était tue. Un silence si pesant, si impensable venait de s’abattre soudain. Qui pouvait donc intimer un tel ordre à toute une plaine, toute une vallée, toute une création ?

… puis il y eut une clameur. Partout ; et, de mémoire de lossyan, jamais cela n’était arrivé et jamais cela ne se reproduirait ; les animaux poussèrent à l’unisson chants et hurlements. En une seule voix, ils devinrent chorale sauvage, d’une beauté transcendante, d’un éclat à faire hésiter les plus braves guerriers. Tout les hommes, soldats, marins et gardes, massés autour de la compagne de Jawaad qui semblait fixer depuis le sommet de la butte herbeuse quelque chose qu’ils ne voyaient pas, mais que tous savaient pourtant présent, étaient figés, de fascination et de peur.

Asclepios pouvait voir la jeune femme rousse, environnée de bleu irradiant encore dans cette lumière d’outre-monde. C’était comme si elle Chantait. Et tout autour d’elle, le moindre brin d’herbe, la plus petite feuille, brillait de luminescence en chatoyant, comme si même la végétation avait voulu chanter à l’unisson de cette fantastique musique animale.  Et partout ces fugaces lucioles balayant les cieux et l’espace. Des spores de symbiotes, par millions. Tant  de clartés et de lumières, c’était impossible. Impossible et magique. Glacé, le capitaine serra le pommeau de son sabre si fort qu’il en garderait la marque des jours durant.

Et enfin, Lisa lui répondit, en se retournant. Elle pleurait, des larmes tombant de ses joues pour maculer sa tunique brodée ; ses immenses yeux couleur de jade brillaient intensément, noyés de peine. Et pourtant elle souriait :

— C’est Loss. C’est votre monde, votre planète qui parle ! C’est elle, c’est son dernier cadeau, le dernier message qu’elle vous adresse, c’est son adieu à Sonia, c’est son appel à vous. Vous entendez ? Entendez ! Elle nous dit : n’abandonnez pas, n’arrêtez jamais, je suis avec vous, je suis là, j’ai toujours été là. Et elle sera toujours là, ma chère Sonia : ils ont crus la tuer, et nous mourrons peut-être aussi, mais voyez ! Personne ne meurt jamais, vous ferez partie d’elle, vous en avez toujours fait partie. Ho mon dieu…. si j’avais su comme elle peut nous aimer…

***

Eïm releva la tête, quittant le regard maintenant sans vie de Sonia. Il la reposa doucement dans la poussière fumante des décombres. Autour de lui, environné de ces luminescences qui avaient dévorés le ciel sous des draps fantasmes de couleurs impossibles, les Ordinatorii étaient figés. Ils ne pouvaient pas comprendre ce qu’ils voyaient : rien dans toute leur vie, leur éducation et leur formation ne contenait l’once de l’explication de ce qui se passait.

Mais s’ils eurent peut-être souhaité comprendre, ils n’en eurent jamais le temps. Eïm désarmé se redressa, après une dernière caresse tendre à la joue de son amante. Il pleurait. Leur faisant face, les arabesques de son symbiote passèrent brutalement d’une luminescente bleue à rouge, liserée de l’éclat si magique de ces lucioles fantomatiques. Le sourire qu’il fit les terrifia :

— Vous allez tous mourir. »

 

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